Dans le vodou haïtien, la
mort d’un parent ou d’un proche donne lieu à beaucoup de rites plus
significatifs les uns que les autres :
· Le desounen : C’est l’envers de l’initiation,
puisqu’il consiste à rompre le lien mystique entre le défunt (si c’était une
personnalité importante) avec son loa protecteur appelé mèt-tèt. Dans une
grande discrétion, le prêtre vodou, au moyen de prières et gestes mystiques, le
loa mèt-tèt qui se réfugie dans un pot ou une cruche (govi) disposé à cet effet
et où il sera conversé pour être assigné à l’éventuel héritier spirituel du
défunt dans la cérémonie du boule-zen accompagnant l’initiation.
· Le boule-zen : Rite polyvalent (initiatique ou funéraire) célébré quelque temps après la neuvaine. Son point culminant est la cérémonie du feu au cours de laquelle on enflamme des marmites appelées zen, remplies d’offrandes. Alors au milieu de chants et de danses, des hounsi vont chercher dans le sanctuaire des objets sacrés : govis, po-tèt (ou pots-têtes), colliers, etc., les passent rapidement dans les flammes avant de les replacer. Cette cérémonie a pour but de réchauffer les loas, de renouveler la puissance mystique des objets de culte, en même temps que de purifier l’âme du défunt et de lui conférer la force mystique dont elle a besoin pour affronter la première étape de sa vie surnaturelle qui est le séjour dans l’eau. Le nombre de boule-zen funéraire à célébrer pour un défunt varie selon le grade de celui-ci.
· Le kase-kanari : Rite
d’origine dahoméenne célébré à la fin des funérailles d’un haut dignitaire
vodou et consistant à briser une jarre préalablement consacrée et remplie
d’aliments sacrés. Exécuté par un groupe de hounsi (initiés), ce rite symbolise
un adieu définitif au défunt, bien que sa signification exacte ne paraisse pas
clairement.
· Le retrait de l’eau : Rite le plus
souvent collectif célébré un an et un jour après le trépas des initiés pour
aider leurs âmes à sortir de l’océan et à continuer leur route en Guinée,
paradis des vodouisants. Ce délai correspond au séjour temporaire de l’âme
défunte dans l’océan dans l’attente de sa libération47 . Cette cérémonie a une
double fonction : accélérer le processus de libération des âmes trépassées ;
leur permettre de communiquer avec les vivants pour leur donner des messages ou
des conseils.
· Les offrandes aux morts : Appelées
manje-lèmò, ces offrandes se font annuellement pour tous les disparus de la
famille, à moins qu’un défunt particulier, en songe ou par un autre moyen, n’en
réclame à un autre moment. On connaît bien des variantes à ce rite. La plus
simple consiste à déposer les mets, préparés suivant un rituel spécial, dans
une salle gardée fermée assez longtemps pour permettre aux âmes des défunts de
se régaler de leur essence. Après quoi, l’officiant prélève une part de
nourriture qui sera soit déposée à un carrefour pour Legba, soit sous un arbre
particulier selon le loa qu’on veut honorer. Alors seulement les personnes
présentent peuvent prendre part au banquet. En général, les rites funéraires
dans les diverses religions consistent en des précautions méticuleuses de la
part des parents des défunts récents soit pour les aider à faire le passage
dans l’au-delà ; soit pour s’assurer que leurs âmes deviennent à leur tour des
génies tutélaires de la famille ou de la société, soit encore pour prévenir un
éventuel retour nuisible de leur part. En plus d’être un facteur de cohésion
familiale et sociale, ces rites funéraires fournissent une vision de l’homme et
une réponse à ses interrogations faces à la mort.e personnalité importante)
avec son loa protecteur appelé mèt-tèt. Dans une grande discrétion, le prêtre
vodou, au moyen de prières et gestes mystiques, le loa mèt-tèt qui se réfugie
dans un pot ou une cruche (govi) disposé à cet effet et où il sera conversé
pour être assigné à l’éventuel héritier spirituel du défunt dans la cérémonie
du boule-zen accompagnant l’initiation.
· Le boule-zen : Rite polyvalent
(initiatique ou funéraire) célébré quelque temps après la neuvaine. Son point
culminant est la cérémonie du feu au cours de laquelle on enflamme des marmites
appelées zen, remplies d’offrandes. Alors au milieu de chants et de danses, des
hounsi vont chercher dans le sanctuaire des objets sacrés : govis, po-tèt (ou pots-têtes),
colliers, etc., les passent rapidement dans les flammes avant de les replacer.
Cette cérémonie a pour but de réchauffer les loas, de renouveler la puissance
mystique des objets de culte, en même temps que de purifier l’âme du défunt et
de lui conférer la force mystique dont elle a besoin pour affronter la première
étape de sa vie surnaturelle qui est le séjour dans l’eau. Le nombre de
boule-zen funéraire à célébrer pour un défunt varie selon le grade de celui-ci.
· Le kase-kanari : Rite d’origine
dahoméenne célébré à la fin des funérailles d’un haut dignitaire vodou et
consistant à briser une jarre préalablement consacrée et remplie d’aliments
sacrés. Exécuté par un groupe de hounsi (initiés), ce rite symbolise un adieu
définitif au défunt, bien que sa signification exacte ne paraisse pas
clairement.
· Le retrait de l’eau : Rite le plus
souvent collectif célébré un an et un jour après le trépas des initiés pour
aider leurs âmes à sortir de l’océan et à continuer leur route en Guinée,
paradis des vodouisants. Ce délai correspond au séjour temporaire de l’âme
défunte dans l’océan dans l’attente de sa libération. Cette cérémonie a une
double fonction : accélérer le processus de libération des âmes trépassées ;
leur permettre de communiquer avec les vivants pour leur donner des messages ou
des conseils.
· Les offrandes aux morts : Appelées
manje-lèmò, ces offrandes se font annuellement pour tous les disparus de la
famille, à moins qu’un défunt particulier, en songe ou par un autre moyen, n’en
réclame à un autre moment. On connaît bien des variantes à ce rite. La plus
simple consiste à déposer les mets, préparés suivant un rituel spécial, dans
une salle gardée fermée assez longtemps pour permettre aux âmes des défunts de
se régaler de leur essence. Après quoi, l’officiant prélève une part de
nourriture qui sera soit déposée à un carrefour pour Legba, soit sous un arbre
particulier selon le loa qu’on veut honorer. Alors seulement les personnes
présentent peuvent prendre part au banquet.
En général, les rites
funéraires dans les diverses religions consistent en des précautions
méticuleuses de la part des parents des défunts récents soit pour les aider à
faire le passage dans l’au-delà ; soit pour s’assurer que leurs âmes deviennent
à leur tour des génies tutélaires de la famille ou de la société, soit encore
pour prévenir un éventuel retour nuisible de leur part. En plus d’être un
facteur de cohésion familiale et sociale, ces rites funéraires fournissent une
vision de l’homme et une réponse à ses interrogations faces à la mort.
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